Jamais sans doute un candidat socialiste a mis une telle "Gauche" à son principal concurrent de Droite, lors d'une élection présidentielle. Jamais sans doute le peuple réunionnais n'a aussi fortement sanctionné une politique économique et sociale, celle menée depuis cinq ans par Nicolas Sarkozy et son gouvernement. Jamais sans doute la mauvaise santé de la Droite locale, son unité de façade et ses dissensions, n'ont abouti à des résultats électoraux aussi désastreux.
Hier, c'est bien le rejet d'une politique, qui a augmenté la précarité, le chômage, les souffrances et la grande incertitude de demain, qui est sorti des urnes. A l'inverse de François Hollande, Nicolas Sarkozy a trop souvent occulté les deux priorités des Français, le pouvoir d'achat et le chômage. L'accent mis sur la sécurité et l'immigration, ressemblait plus à un cache-misère. Et, la population a eu l'impression que l'Elysée et Matignon "étaient une fois encore en train de roule a nou dan la farine". "Celui qui nous a mis dans le pétrin a pris un grand coup de pied dans les miches".
Gilbert Annette, premier secrétaire fédéral du PS, Jean-Claude Fruteau, député-maire de Saint-Benoît, Patrick Lebreton, député-maire de Saint-Joseph, Huguette Bello, députée-maire de Saint-Paul, Paul Vergès, patron du PCR/Alliance… n'ont pas eu trop de besoin de se forcer pour frapper juste. Les effets négatifs de la crise mondiale, et la politique de Nicolas Sarkozy en faveur de la réduction des déficits publics, de la dette et du pacte de stabilité européen, leur ont fourni des arguments à ne plus qu'en faire. Chaque jour, la réalité leur donne raison.
A Droite, la réplique de Didier Robert : "Nicolas Sarkozy a évité à la France le même sort que la Grèce ou l'Espagne", ne fait pas le poids. Car, "C'est vrai, Nicolas Sarkozy a permis à la France de mieux résister à la crise, mais pourquoi ce sont les plus modestes et les plus précaires qui doivent le plus payer pour cette politique. Pourquoi, tout est fait pour les banques, le système financier et les plus riches. Pourquoi, c'est aux pauvres de payer pour permettre aux nantis de maintenir ou élever leur train de vie".
La Droite est restée sourde à ces remarques et critiques. Et, ce ne sont pas les mesures urgentes (baisse du prix du carburant, et instauration de 60 produits solidaires) prises par la Région Réunion, le Conseil général et l'Etat qui ont atténué la souffrance et la colère. Au vu des résultats d'hier, il semblerait même que cela ait augmenté le mécontentement général. Hier 53 % d'électeurs réunionnais l'ont crié très fort et en chœur.
La Gauche, elle, avec 53 %, a confirmé qu'elle est la principale caisse de résonance d'un peuple en souffrance. Depuis hier, et à un niveau moindre, c'est également le cas du Front national. Avec plus de 10 % de voix à La Réunion, Marine Le Pen a réalisé un excellent résultat. Cette troisième place à l'élection présidentielle, positionne également le FN en tant que nouvelle force politique de La Réunion. Sans doute au détriment de la Droite.
Le Front de Gauche devra sans doute encore attendre pour se hisser au niveau du Front national. Le temps d'acquérir plus de légitimité. Le Centre de François Bayrou manque lui de crédibilité. Surtout à La Réunion. Où le Centre a été souvent un espace "pour les sans-abris politiques". Un "squat" aussi confortable soit-il, ne devient pas un parti politique en quatre ans…
Hier, c'est bien le rejet d'une politique, qui a augmenté la précarité, le chômage, les souffrances et la grande incertitude de demain, qui est sorti des urnes. A l'inverse de François Hollande, Nicolas Sarkozy a trop souvent occulté les deux priorités des Français, le pouvoir d'achat et le chômage. L'accent mis sur la sécurité et l'immigration, ressemblait plus à un cache-misère. Et, la population a eu l'impression que l'Elysée et Matignon "étaient une fois encore en train de roule a nou dan la farine". "Celui qui nous a mis dans le pétrin a pris un grand coup de pied dans les miches".
Gilbert Annette, premier secrétaire fédéral du PS, Jean-Claude Fruteau, député-maire de Saint-Benoît, Patrick Lebreton, député-maire de Saint-Joseph, Huguette Bello, députée-maire de Saint-Paul, Paul Vergès, patron du PCR/Alliance… n'ont pas eu trop de besoin de se forcer pour frapper juste. Les effets négatifs de la crise mondiale, et la politique de Nicolas Sarkozy en faveur de la réduction des déficits publics, de la dette et du pacte de stabilité européen, leur ont fourni des arguments à ne plus qu'en faire. Chaque jour, la réalité leur donne raison.
A Droite, la réplique de Didier Robert : "Nicolas Sarkozy a évité à la France le même sort que la Grèce ou l'Espagne", ne fait pas le poids. Car, "C'est vrai, Nicolas Sarkozy a permis à la France de mieux résister à la crise, mais pourquoi ce sont les plus modestes et les plus précaires qui doivent le plus payer pour cette politique. Pourquoi, tout est fait pour les banques, le système financier et les plus riches. Pourquoi, c'est aux pauvres de payer pour permettre aux nantis de maintenir ou élever leur train de vie".
La Droite est restée sourde à ces remarques et critiques. Et, ce ne sont pas les mesures urgentes (baisse du prix du carburant, et instauration de 60 produits solidaires) prises par la Région Réunion, le Conseil général et l'Etat qui ont atténué la souffrance et la colère. Au vu des résultats d'hier, il semblerait même que cela ait augmenté le mécontentement général. Hier 53 % d'électeurs réunionnais l'ont crié très fort et en chœur.
La Gauche, elle, avec 53 %, a confirmé qu'elle est la principale caisse de résonance d'un peuple en souffrance. Depuis hier, et à un niveau moindre, c'est également le cas du Front national. Avec plus de 10 % de voix à La Réunion, Marine Le Pen a réalisé un excellent résultat. Cette troisième place à l'élection présidentielle, positionne également le FN en tant que nouvelle force politique de La Réunion. Sans doute au détriment de la Droite.
Le Front de Gauche devra sans doute encore attendre pour se hisser au niveau du Front national. Le temps d'acquérir plus de légitimité. Le Centre de François Bayrou manque lui de crédibilité. Surtout à La Réunion. Où le Centre a été souvent un espace "pour les sans-abris politiques". Un "squat" aussi confortable soit-il, ne devient pas un parti politique en quatre ans…
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